L'artisanat durable

Tiny house : un nouvel habitat tendance et durable

Habitation minimaliste mais optimisée, la tiny house est une piste très intéressante pour tous ceux qui souhaitent adopter un mode de vie plus écologique.

Vous avez envie d’un espace de vie plus simple et respectueux de l’environnement ? Vous n’avez pas besoin d’une grande surface habitable ni de tout le confort moderne pour être heureux ? La tiny house est faite pour vous ! Si certains y voient avant tout un pied-à-terre ou une pièce supplémentaire, cette habitation moderne, minimaliste et pragmatique constitue en réalité une véritable petite maison écologique en bois. C’est même une option très intéressante pour ceux qui sont prêts à adopter un mode de vie radicalement écoresponsable. 

Le tiny house movement est né aux États-Unis au début des années 2000. Prônant la simplicité et la sobriété, il vante les mérites d’un habitat répondant aux besoins des habitants et non à leurs fantasmes. Depuis quelques années, ce concept a débarqué en France, où il rencontre un certain succès. Une poignée de petites entreprises, comme La Tiny House ou Kab’inn, proposent différents modèles, d’une surface comprise entre 10 et 45 m2, réalisés sur mesure, afin de s’adapter aux besoins de chacun.

Optimiser l’espace

La tiny house n’est ni une roulotte, ni une caravane, ni un mobile-home, ni une cabane. Habitable toute l’année, elle est conçue et construite selon les mêmes principes et avec les mêmes exigences de confort qu’une maison à ossature bois. Une tiny house est ainsi isolée, étanche, et ventilée, elle dispose de l’eau courante, de l’électricité, du chauffage… 

Son principal défi est ailleurs : il s’agit d’optimiser au maximum l’espace disponible. Dès lors, tous les meubles et équipements sont pensés pour prendre le moins de place possible, voire pour s’effacer lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Meubles modulables, placards coulissants, trappes, tablettes rabattables : tous les moyens sont bons pour économiser de l’espace et gagner en ergonomie. 

Pour plus d’auto-suffisance, on peut aussi ajouter un certain nombre d’équipements, comme des panneaux solaires et/ou photovoltaïques, un récupérateur d’eau de pluie, un poêle à granulés, des toilettes sèches… Bien sûr, la tiny house est construite avec des matériaux naturels, biosourcés et produits localement. C’est particulièrement vrai pour le bois, qui doit provenir de forêts gérées durablement. 

Une habitation nomade

Comme la tiny house invite naturellement à se débarrasser du superflu, son coût de fonctionnement et d’entretien est plus faible qu’un logement conventionnel. Elle permet donc de faire des économies, même si ce n’est pas forcément le premier objectif fixé par ses utilisateurs. Autre point intéressant : la tiny house est mobile. Certaines sont même directement installées sur un châssis en acier équipé d’un essieu, prêtes à prendre la route. 

Finalement, seule la législation vient quelque peu gâcher la fête. En effet, celle-ci manque de clarté. Et comme les modes d’habitation alternatifs sont parfois encore mal perçus par l’administration, il faut s’armer de patience. En bref, si votre tiny house est sur roues, vous avez besoin d’un permis de conduire, mais pas de permis de construire. Son installation ne nécessite pas non plus de terrain constructible, puisque la construction ne dispose pas de fondations au sol. Il faut néanmoins demander en mairie une autorisation de stationnement prolongé qui, en général, est accordée après quelques éclaircissements…