Le puits provençal est un échangeur géothermique utilisé pour rafraîchir ou réchauffer l’air ambiant dans un espace clos. Cette technique ancienne a l’avantage d’afficher une très faible consommation énergétique.
Échangeur air-sol, puits canadien, puits climatique, ou encore cheminée solaire : le principe du puits provençal est connu sous diverses appellations, selon les régions où il est employé, et les spécificités de chacune de ses déclinaisons. Dans tous les cas, il s’agit d’un échangeur géothermique, utilisé pour rafraîchir – on parlera dans ce cas de puits provençal – ou réchauffer l’air ambiant – c’est alors un puits canadien. Cette technique est ancienne, puisque les badguirs – littéralement « attrape-vent » – sont employés dès l’Antiquité dans l’Empire perse. Outre cet aspect thermique, le puits provençal permet aussi et surtout de renouveler continuellement l’air, ce qui a un impact important sur sa qualité, et sur la santé des occupants d’un habitat. Il permet également de lutter contre l’humidité.
Échange de calories
Le principe du puits provençal est assez simple. Un conduit enterré permet de relier une habitation à une prise d’air, installée à quelques mètres seulement (par exemple dans un jardin). Une fois filtré, cet air sain provenant de l’extérieur est insufflé dans le lieu de vie, non sans avoir été au préalable rafraîchi au cours de ce cycle. En effet, en plein été, si la température extérieure est de 30°, elle est naturellement plus basse sous la surface du sol. A deux mètres sous terre, elle correspond même à la température de confort, soit environ 20°. Par ailleurs, à cette profondeur, la température du sol est pratiquement constante, c’est-à-dire qu’aucune variation brutale du mercure ne pourra perturber le dispositif. Lors de son passage dans le conduit, l’air va échanger ses calories avec la terre, et ainsi se trouver rafraîchi au moment d’être réintroduit dans l’habitat. Dans le cas d’un puits canadien, le principe est exactement le même, mais dans le sens inverse.
Économique et écologique
En moyenne, le puits provençal permet d’obtenir une différence de 10 à 15° entre la température extérieure et celle de l’air insufflé à la sortie du conduit. Ceci avec une consommation énergétique imbattable, puisque aucune force mécanique n’est nécessaire pour climatiser l’air. Seule la VMC, installation absolument nécessaire au bon fonctionnement d’un puits provençal, consommera de l’électricité. Mais rien de comparable avec un climatiseur, ni même un ventilateur, sur le plan de la consommation d’énergie – un véritable atout écologique.