L'artisanat durable

Escaliers, comment faire le bon choix ?

Élément incontournable de la maison, l’escalier n’est pas forcément facile à choisir. Voici quelques pistes pour y voir plus clair avant de vous décider.

L’escalier est une construction architecturale si commune que l’on n’y prête pas forcément attention en entrant dans une maison. Pourtant, en fonction de l’espace disponible, des contraintes d’usage, du budget, ou encore des goûts des propriétaires, le choix d’un escalier n’est pas aussi évident qu’il n’y paraît. 

Le premier élément à prendre en compte est sans aucun doute l’usage que l’on souhaite faire de son futur escalier. S’il est occasionnel, inutile de se ruiner : un modèle escamotable, voire même une échelle de meunier ou un escalier à pas décalés seront parfaits pour permettre d’accéder, par exemple, aux combles. En revanche, si l’escalier est prévu pour desservir un étage ou des pièces fréquentées, il vaut mieux opter pour un gabarit large, qui assure à la fois confort et sécurité, en montée comme en descente.

Optimiser l’espace

Deuxième facteur important : l’espace disponible. Selon son design, un escalier requiert en moyenne entre 4 et 6m2 de surface au sol. Peu encombrant, autoportant, et élégant, l’escalier hélicoïdal – ou en colimaçon – est ainsi la solution idéale pour les espaces réduits. Néanmoins, il n’offre qu’une faible liberté de mouvement, et devient très vite un casse-tête en cas de déménagement. 

L’escalier 2/4 tournant est l’étape suivante. Il comporte deux angles à 90°, ce qui limite son emprise au sol, tout en offrant plus de confort. Petit bémol : c’est la disposition qui nécessite la surface de trémie la plus importante, c’est-à-dire l’espace disponible dans le plancher de l’étage supérieur pour le passage de l’escalier. 

Enfin, les escaliers droit ou à 1/4 tournant sont les modèles les plus confortables, mais ils nécessitent aussi beaucoup d’espace. L’avantage est que cet espace ne sera pas forcément perdu. Il est en effet possible de superposer les escaliers, par exemple avec celui desservant la cave, ou d’aménager en-dessous placards, étagères, ou débarras.

Bois, métal, ou béton ?

Troisième donnée essentielle pour choisir votre escalier : le matériau. L’option la plus classique est sans conteste le bois, avec des essences locales telles que le hêtre, le chêne, le frêne, ou plus exotiques avec le movingui, l’ipé, ou encore l’iroko. Actuellement très en vogue, le sapin donne une touche de modernité à un élément architectural séculaire. Petit bonus : l’escalier en bois est aussi le moins cher. 

Pour ceux qui cherchent un aménagement intérieur plus contemporain, le métal est la solution idéale. L’acier, l’aluminium, ou l’inox sont souvent utilisés pour l’aménagement d’escaliers sans contremarches, solution qui amène à la fois de la lumière et une dimension moderne à votre habitat. Le métal peut même être associé au bois ou au tissu, notamment pour l’habillage des marches. 

Enfin, si le béton ou la pierre assurent un escalier stable et sans craquements, ces matériaux massifs nécessitent des travaux plus conséquents et, par la force des choses, plus onéreux. Sachez aussi qu’il existe désormais plusieurs modèles d’escalier en verre, pour des intérieurs où le design est privilégié au strict rapport qualité/prix.